Le mouillage : faire respecter partout l’interdiction de détruire l’herbier de posidonies

La présence de très nombreux ports de plaisance (www.medam.org) dont la construction continue dans les pays limitrophes, l’attractivité touristique de certaines zones et de nouvelles pratiques des capitaines de grosses unités (par économie, en l’absence de leurs propriétaires, ils ancrent leurs navire sur des petits fonds abrités) entrainent une dégradation croissante du principal habitat côtier très fragile : l’herbier de posidonie.

De multiples interdictions pérennes de mouillage existent :
- dans toutes les réserves marines (cantonnements et concessions à l’exception de celle du parc marin de la côte bleue),
- dans un certain nombre de zones de Niveau de protection I à VI (incluses dans des parcs nationaux, des réserves naturelles et des zones d’arrêtés de biotopes)
- dans certains périmètres sous la tutelle de la marine nationale,
- dans les zones proches des entrées de ports, devant l'aéroport de Nice,
- le long de câbles immergés et autour des fermes aquacoles.

D’autres interdictions de mouillage sont temporelles et couvrent surtout la zone des 300 mètres réservées à la baignade et les chenaux de circulation de navires.

Néanmoins les mouillages de grosses unités sont de plus en plus fréquemment observés sur des herbiers de posidonies dans des zones protégées comme les sites Natura 2000 et en dehors. Les dégâts causés dans les herbiers par une seule unité de plus de 50 m sont considérables par l’ampleur (création de véritables chenaux d’herbier détruits) mais surtout par la très lente réversibilité des dégâts occasionnés (il faut plus d’un siècle pour que les deux bords du chenal creusé par une ancre soient de nouveau couverts par l’herbier).
Pour limiter la destruction de l’habitat « herbier de Posidonie » partout où il existe, ce n’est pas la protection d’espaces supplémentaires qu’il conviendrait de mettre en place. Cette mesure tend à créer une distinction entre les herbiers selon leur situation. Il faut avant tout se rendre compte de l’évolution considérable des pratiques de la plaisance et pallier le manque de moyens de surveillance adaptée (relevant de la police maritime) pour faire respecter la loi qui protège partout de façon uniforme cet habitat prioritaire.

 

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