Les sites Natura 2000
L'expression Natura 2000 en mer désigne la partie marine du réseau européen Natura 2000 que les états-membres de l'Europe ayant une façade maritime ou des territoires outre-mer doivent mettre en place dans le cadre de la Directive habitats, avant la mi-2008. Natura 2000 en mer a pour objectif de restaurer et/ou maintenir la diversité biologique de ces milieux, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales dans une logique de développement durable (de la pêche notamment).
On dénombre 42 sites Natura 2000 en mer dont 19 s’étendent à la fois en mer et sur terre. Les 6 derniers sites créés (à la fin de 2019) concernent le grand large (entièrement au-delà des eaux territoriales, dans la Zone économique exclusive).
Nous n’avons retenu que les sites Natura 2000 en mer de la directive européenne « habitat, faune, flore ».
Aucune interdiction spécifique de prélèvement ne concerne ces zones très étendues. Pourtant, elles sont toutes considérées comme étant des Aires marines protégées par la loi. Ni les utilisateurs de la mer, ni les collectivités territoriales ne les qualifient de "réserves marines".
La cogestion de ces sites (par l’État, les collectivités territoriales, les usagers de la mer… ) dépend essentiellement de l’implication ou non des collectivités territoriales locales. L’Agence française pour la biodiversité - avant 2017 Agence des aires marines protégées – est le « référent technique » de toutes ces zones.
Des événements destructeurs pour les cibles à protéger de certains sites Natura 2000 en mer (construction d’un nouveau port abri à cheval sur des posidonies, bateaux échoués pendant des mois sur des herbiers de posidonies) ont montré que le pouvoir de la gérance de ces zones ne permet pas de s’opposer aux destructions de l’habitat prioritaire protégé (l’herbier de posidonie) de 29 des 42 sites Natura 2000 en mer.