Logiciels utilisés, traitement des données et protection des données
Logiciels utilisés
Pour la création la mise à jour et la gestion des données le logiciel Microsoft® Office Access 2010 a été utilisé. Pour le système d’informations géographiques (SIG), les travaux de cartographie, la gestion de données et l’analyse spatiale le logiciel Esri® ArcGIS™ 10.2.2 a été utilisé avec une projection des coordonnées sous Lambert 93.
Pour la diffusion cartographique des périmètres des aires protégées sur Internet et la mise en ligne des données du système d’information géographiques le logiciel Esri® ArcIMS™ 4 a été utilisé.
Le système de Gestion de Base de Données a été développé avec les langages PHP 5.6, MysQL 5.6 et les librairies javascript Prototype et jQuery. Les sites Internet de MEDAMP et MEDAM ont été développés avec l'outil de gestion de contenu en ligne "Joomla" (version 2.5). L'affichage de la cartographie interactive exploite l'API Geoportail Version 2 développée par l'IGN.
Les calculs de surfaces mettent en oeuvre des fonctions avancées de MySQL permettant des calculs sur des données géographiques à l'image de ce que proposent les Systèmes d'Information Géographiques.
Les outils de production et de traitement infomatiques des sites Internet MEDAMP et MEDAM sont régulièrement mis à jour pour bénéficier des avancées techniques des outils et des langages de programmation exploités dans le cadre de ces projets.
Création des couches dans le système d’information géographique
A l'aide des points GPS récupérés dans les arrêtés de création des zones protégées, les couches cartographiques ont été créées sous logiciel ArcMap en format shapefile. Les couches ont été dessinées en polygone pour les zones protégées, polyligne pour le linéaire et point pour les sites de plongée.
L'ensemble de ces zones ont été tracées au droit du littoral référencé dans le site MEDAM (Côtes MEDiterrannéennes françaises. Inventaire et impact des AMénagements gagnés sur le domaine marin - www.medam.org ).
Deux couches de polygones superposés ont été créées. L’une contient l’ensemble des aires protégées à l’exclusion des sites Natura 2000, l’autre les sites Natura 2000.
La couche des zones protégées
La couche des zones protégées représente l'ensemble des zones protégées avec réglementation particulière. On compte aujourd'hui 2 parcs nationaux, 2 parcs naturels marins, 3 réserves naturelles, 15 cantonnements de pêche, 6 concessions et un arrêté de biotope.
Dans plusieurs aires protégées, des sous-zones ont été juridiquement établies avec neuf différents niveaux de protection.
Cette couche contient à la fois les zones en place actuellement et les zones qui au cours du temps ont été soit supprimées (abrogées) soit modifiées au niveau de leur protection ou étendue. La prise en compte de ces zones abrogées ou modifiées permet de reconstituer l’évolution de la protection du milieu marin des côtes françaises de la Méditerranée depuis la mise en place de la première aire de protection (le parc national de Port-Cros) en 1965. Au total, 132 entités géographiques ont été tracées pour l’ensemble de ces zones protégées.
La couche Natura 2000
La couche Natura 2000 représente l'ensemble des 36 sites Natura 2000 de la directive habitats faune, flore des côtes françaises de la Méditerranée qui s’étendent en mer uniquement. Les zones Natura 2000 sont délimitées par des couches SIG fournies officiellement (il n’y a pas de points géodésiques qui fixent les contours dans les arrêtés de création). Pour les 17 sites Natura 2000 uniquement marins (pas de partie terrestre attenante) le trait de côte officiel est plus grossier que celui utilisé par MEDAM (qui a été saisi sur des cartes à une échelle certainement plus grande que celle utilisée officiellement (1/25 000 e pour MEDAM). Ainsi les données officielles de surface de chaque site Natura 2000 indiquées dans les arrêtés et dans le site du museum d’histoire naturelle ( https://inpn.mnhn.fr/accueil/recherche-de-donnees/natura2000 ) diffèrent parfois légèrement de nos données : ces différences sont inférieures à 3% (voir le tableau ci-joint).
Pour les 19 cas des sites dits « mixtes », à cheval sur terre et mer, un découpage a été réalisé afin de ne conserver que la partie marine. Ce découpage a pris en compte le trait de côte utilisé pour MEDAM.
Les arrêtés de création ne donnent pas la surface de la partie marine mais un pourcentage partie mer et terre. Ce pourcentage est sans décimale, alors que les délimitations terre /mer sont très sinueuses et irrégulières. C’est ce pourcentage qui permet de calculer la surface marine « officielle » de ces sites « mixtes ». Pour ces raisons (trait de côte et pourcentage imprécis) les données officielles diffèrent parfois légèrement de nos données ; ces différences sont inférieures à 3% à l’exception de cinq cas où le pourcentage indiqué dans l’arrêté est manifestement erroné (voir le tableau ci-joint).
Pour chacune des ces 2 couches, les découpages préalablement cités ont été effectués. C'est donc au final 4 couches qui ont été exportées : 2 couches sans découpage "zones protégées" et "Natura 2000" et ces deux mêmes couches avec découpages.
Par la suite, 4 couches polylignes ont à nouveau été créées, avec et sans découpages, comportant les mêmes informations mais définissant le linéaire de chaque zone. Une dernière couche contenant des points représente les sites de plongée du parc national de Port-Cros (des zones de non prélèvement) a également été mise en place. Au total, 9 couches ont été exportées.
Ce travail sur logiciel ArcGis a permis d'obtenir un ensemble de données originales sur les différentes zones protégées. Les surfaces (ha) et la longueur du linéaire (km) de chaque aire retenue (168 à la création de ce site) en fonction de la tranche bathymétrique ; de la zone géographique, des masses d'eau DCE, des zones homogènes et du statut de protection constituent la base de données.
Export des données
Une fois créées, ces couches ont été exportées pour, d’une part permettre un traitement des données d’un système d’information puis d’autre part leur la mise en ligne vers le site internet www.medamp.org. Lors de cet export, la procédure a été simplifiée par rapport au système d’information mis au point pour MEDAM. Les couches cartographiques, initialement sous format shapefile (.shp), ont été converties en géodatabase (.gdb) puis exportées en format kml.
L'étape de conversion en géodatabase est nécessaire, car ce format permet d'obtenir automatiquement des informations concernant chaque entité (polygone ou polyligne) créée. Trois champs sont mises en place : "OBJECTID", attribuant un identifiant unique pour chaque entité, "SHAPE_AREA" et "SHAPE_LENGHT" renseignant sur la surface et la longueur de l'entité. Cependant, ces champs étant automatiquement créés, leurs informations ne sont naturellement pas transférées en dehors du logiciel du système d’information géographique. Lors de cette conversion, il a donc été nécessaire de modifier le nom de ces champs automatiques dans la table attributaire, afin d'afficher ces informations pour le transfert des données vers le site web. Pour ce faire, les fichier .gdb ont à nouveau été convertis vers un fichier .shp qui a pu rendre ces champs automatiques, modifiables. Leurs noms ont ensuite été changés. Par la suite, la conversion en format kml a été réalisée à partir de ce nouveau fichier .shp contenant ces trois informations.
Traitement des données
Les données brutes recueillies ont été d’abord réparties dans un volet inventaire. L’accès aux données de cet inventaire répond à différentes requêtes : recherche d’une zone nominative par mot clef, recherche selon différents thèmes proposés (statut juridique, niveau de protection, niveau de surveillance et géographie).
Les données sont ensuite associées par niveau de protection (neuf niveaux déclinés avec tous les découpages proposés) et par association de niveaux proches de protection (onze associations proposées).
Grâce aux données globales concernant les surfaces et linéaires des fonds littoraux provenant de la base de données MEDAM, des taux de protection sont calculés et mis à disposition en ligne. Des taux de protection sont ainsi déclinés pour les neuf niveaux de protection avec tous les découpages proposés) et par association de niveaux proches de protection (onze associations proposées).
Enfin pour ce qui concerne les petits fonds (entre 0 et -20m) une comparaison surfaces protégées /surfaces définitivement détruites par l’aménagement du littoral (par les ouvrages gagnés sur la mer) est proposée. Les calculs se basent sur les données MEDAM (concernant l’ensemble de près de 1000 ouvrages de plus de 100 m² gagnés sur la mer devant les côtes françaises de la Méditerranée).
Les données sont hébergées sur une base de données "MySQL" unique qui regroupe des données du projet MEDAM, du projet MEDAMP et le référentiel commun aux deux projets (découpages administratif, par masses d'eau DCE, par zones homogènes et par tranches bathymétriques).
La présentation des données exploite le Gestionnaire de Contenu "Joomla" version 2.5. Les nouvelles versions des sites MEDAM et MEDAMP ont été développées en mode adaptatif (responsive). Toute la partie "informative" est accessible via les interfaces mobiles, tablettes et smartphones. Pour la consultation des données chiffrées et de la cartographie, l'utilisation d'un poste classique (laptop ou poste fixe) est recommandée.
Pérennité des données et incrémentation des données
Les données sont sauvegardées régulièrement dans le cadre de la maintenance du site, . Le contenu des sites internet est sauvegardé aussi via les fonctionnalités d'archivage du gestionnaire de contenu.
A l'occasion du développement de MEDAMP, les process d'import et d'échange de données a été complètement revu et simplifié de sorte qu'un seul import est désormais nécessaire (import synthétique) alors que deux imports distincts étaient nécessaires dans le modèle développé pour le projet MEDAM (import des données attributaires et import de la cartographie indépendamment).
En outre, une notion de fichier de référence (catalogue des zones protégées) a été mis en place. Ce fichier complète l'import des données géographiques et facilite le suivi et le regroupement de données cartographiques par zone protégée. Une interface d'administration dédiée a été développée pour afficher, modifier et lier des documents (dont les photos et les fiches de synthèse) à chaque zone. Cette notion de fichier de référence a été étendue au projet MEDAM qui bénéficie désormais aussi des fonctionnalités de suivi des aménagements et de l'association des documents, iconographiques notamment.
Ces améliorations ont pour but de faciliter l'incrémentation des données et de limiter les interventions manuelles pour la mise à jour des données sources.
Pour garantir la pérennité des données un FTP sécurisé a été mis en place et permet de stocker des archives (état des lieux) représentatives des projets MEDAMP et MEDAM à une date donnée. Ce lieu de dépôt sécurisé permettrait de récupérer le projet ou un historique du projet indépendamment des postes de travail sur lesquels les données sources sont exploitées. Cette nouvelle possibilité n'exclue pas, par ailleurs, la sauvegarde sur supports physique de tous les fichiers nécessaires à la bonne marche des projets : fichiers sources et documentation notamment.
Ces informations sont à la base de cet observatoire de la protection du milieu marin littoral des côtes françaises de la Méditerranée. Elles donnent non seulement un état des lieux précis des protections mises en place sur l'ensemble du littoral méditerranéen français mais aussi de récapituler son évolution dans le temps.