Les zones tampons
Les zones tampons sont situées autour d’aires de protection intégrale (zones de non-prélèvements) dans lesquelles des mesures de protection moins contraignantes permettent aux pêcheurs professionnels d’exploiter en priorité les retombées de l’effet réserve autour de la zone de non-prélèvement.
C’est ce concept qui est en place en Italie avec plus de 29 aires marines protégées de ce type (voir https://www.minambiente.it/pagina/aree-marine-istituite)
Les protections règlementaires doivent être idéalement assorties d’une surveillance spécifique (agents dédiés à la surveillance de l’aire marine protégée) dont le nombre et les moyens de surveillance doivent être en rapport avec la surface à surveiller et les particularités d’exposition au braconnage.
D’autres activités humaines (plongée, mouillage, plaisance...) peuvent aussi faire l'objet de règlementations dans ces zones.
Exemple d’une zone tampon dans la réserve naturelle de Scandola (Corse) : une zone de non-prélèvement (en rouge) est entourée (en bleu) d’une zone « tampon » où la pêche professionnelle traditionnelle est autorisée mais la pêche de loisir interdite. L’effort consenti par les pêcheurs professionnels de concéder un espace de leur eaux prud’homales en réserve intégrale est compensé par la zone tampon où ils sont ainsi prioritaires pour profiter de l’effet réserve de proximité (essaimage des gros individus en dehors de la réserve intégrale).