MEDAMP est le pendant de MEDAM, l’observatoire sur l’impact du cumul des aménagements construits sur la mer : www.medam.org
Toute citation ou utilisation d'éléments de ce système de gestion de données devra être mentionné ainsi "MEDAMP Université Côte d'Azur CNRS ECOSEAS"

Les mots en vert dans le texte sont des liens renvoyant à des explications complémentaires.

Tous les textes en ligne et la majorité des données sont dans un rapport téléchargeable qui donne la situation de la base de données au 20 juillet 2017, pour l'obtenir cliquez : sur "Rapport".

 

Photographies

3 photographies sont disponibles sur ce site et l'incrémentation de cette banque est continuelle. Les photographies peuvent être récentes ou anciennes. Les photographies peuvent être prise en avion ou au niveau du littoral (en mer ou sur terre).

Si vous avez des photographies pouvant illustrer les zones protégées en place, nous serons heureux de les inclure dans MEDAMP (documents libres de droits), avec votre accord (et celui de l'auteur des photos), nous les insèrerons avec votre nom. Transmettez-les svp à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. . Les auteurs et collaborateurs bénévoles peuvent laisser leur e-mail dans MEDAMP pour toute demande extérieure éventuelle de leurs images.

Ces images sont disponibles sur MEDAMP en basse définition : 72 dpi. Cela n'alourdit pas le site et évite tout téléchargement non autorisé.

 

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De nombreuses aires marines protégées de statuts différents sont superposées

La création des 42 sites Natura 2000, des deux parcs naturels marins ainsi que les extensions des parcs nationaux et de la Réserve naturelle des Bouches de Bonifacio (zones adjacentes ou périphériques), implique des superpositions de zones marines protégées présentant des statuts juridiques différents avec des gestionnaires distincts et des règlementations spécifiques.

Le décompte des réserves marines et aires marines protégées peut se faire d’après le nombre de statuts juridiques différents avec des gestionnaires distincts (nous en avons dénombré 77) mais aussi d’après le nombre de périmètres non contigus de niveau de protection différent (nous en avons dénombré 141).
Si on déduit du nombre de zones protégées celui de celles qui sont entièrement couvertes par une autre zone de statut différent le nombre de périmètres plus ou moins bien protégés est égal à 63. Nous pouvons citer les cas :

  • d’un parc national (Calanques) qui englobe un site Natura 2000 et une concession,
  • d’un parc national (Port-Cros) qui englobe deux sites Natura 2000 et un cantonnement,
  • d’un parc naturel marin (Cap Corse et Agriate) qui recouvre quatre sites Natura 2000, deux cantonnements, une réserve naturelle et une zone protégée par un arrêté de biotope,
  • d’une réserve naturelle (Bouches de Bonifacio) qui couvre quatre sites Natura 2000, deux cantonnements et deux zones protégées par des arrêtés de biotopes.

Ce système de protection en "poupées russes", entraine des gouvernances multiples du même espace marin et une mauvaise lisibilité pour l’utilisateur.
Par ailleurs, des périmètres marins ont été divisés en plusieurs sites Natura 2000 contigüs (certains périmètres situés au droit de la même commune sont divisés en trois, d’autres sont des fenêtres découpées à l’intérieur d’un autre un site). Chaque zone contigüe est gérée par une pléthore d’administrateurs communs ou distincts dans des COPIL (Comités de PILotage) (jusqu’à 90 membres convoqués à chaque réunion de gestion).

Pour l’évaluation globale des surfaces protégées, il convient de ne pas cumuler les surfaces des aires marines protégées superposées. Dans MEDAMP, nous présentons à la fois les données des surfaces de chaque zone protégée et ces mêmes données déduction faite des superpositions de zones mieux protégées.

Prenons l’exemple du Parc marin du Cap Corse et de l’Agriate. Sont inclus dans sa surface : deux réserves de pêche (les cantonnements de Bastia et de Saint-Florent), une zone protégée par un arrêté de biotope (Saint-Florent), une réserve naturelle marine (la partie marine entourant les 3 îles du Cap Corse) et quatre sites Natura 2000. Pour évaluer la surface protégée par l’aire du parc naturel marin nous déduisons de sa surface celle de la réserve naturelle, celle des cantonnements et de la zone de protection de biotope (statuts juridiques de niveaux de protection supérieur à celui d’un parc naturel marin). En revanche, la surface recouverte du parc par des sites Natura 2000 est comptabilisée pour le parc naturel marin (un parc naturel marin est mieux administré et géré qu’un site Natura 2000, même si le niveau juridique de protection contre la pêche est à peu près identique). Pour comptabiliser les surfaces des sites Natura 2000 couverts en totalité ou en partie par le parc naturel marin nous déduisons pour chaque site Natura 2000 la surface couverte par le parc.

r9 agriates

Avec cette façon d’éviter toute double considération de surfaces protégées couvertes par une autre, il apparait que la majeure partie des surfaces protégées par des sites Natura 2000 doit être déduite. Voir le tableau ci-joint.

En effet, sur les 36 sites situés dans les eaux territoriales françaises, 25 sont en totalité ou en partie couverts par des zones mieux protégées. Si la surface de l’ensemble de ces sites s’élève à 789 218 ha, seuls 373 853 ha sont non couverts par une autre aire mieux protégée ou gérée (47%). Pour les 6 sites récemment créés dans la Zone d’exclusivité économique, quatre sont en partie ou en totalité couverts par un parc naturel marin. Si la surface de l’ensemble de ces sites s’élève à 2 105 793 ha, seuls 970 878 ha sont non couverts par une autre aire mieux protégée ou gérée (46 %).

 

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Données complémentaires à celles existantes

Pour la France, les données présentées sur MEDAMP sont complémentaires à celles disponibles sur le site http://www.aires-marines.fr/Les-aires-marines-protegees/Carte-interactive (site initial de l’ « Agence des Aires marines protégées » intégrée depuis le 1 er janvier 2020 dans l’ « Office français de la biodiversité » (autres sites de cet office : http://www.aires-marines.fr/ et https://ofb.gouv.fr/) et sur le site du Muséum national d'histoire naturelle situé à Paris https://mnhn.fr et son site annexe de l’ « Inventaire national du patrimoine naturel » : www.inpn.mnhn.fr).

A l’échelle de toute la Méditerranée, des synthèses sont présentées par :

  • le Centre d'Activités Régionales pour les Aires Spécialement Protégées (CAR/ASP ; RAC/SPA en anglais) http://www.rac-spa.org/fr, créé à Tunis en 1985 par décision des parties contractantes à la Convention pour la protection de la mer Méditerranée contre la pollution (Convention de Barcelone). Leur site de cartographie des réserves de toute la Méditerranée https://www.medpan.org/SIG/MAPAMEDvisualisation.html ne mentionne pas les réserves de pêche. Pour la France, sont mentionnés que les sites Natura 2000, les deux parcs naturels marins, les deux parcs nationaux et deux réserves naturelles, aucun détail sur le statut de protection des surfaces ainsi figurées n’est pris en compte.
  • l'Organisation Non Gouvernementale de l'"Union internationale pour la conservation de la nature" (IUCN) http://www.iucn.org/fr/
  • l'Organisation Non Gouvernementale de "World Wide Fund" (WWF) http://www.wwf.fr/, coordonnateur de l'Organisation Non Gouvernementale "Mediterranean Protected Areas Network" (MedPan) http://www.medpan.org/mnp/ (cette organisation présente le même site « MAPAMED » que le Centre d'Activités Régionales pour les Aires Spécialement Protégées).

 

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Les engagements internationaux de protection de la biodiversité marine

La France a souscrit deux engagements au niveau international :

  • le soutien au Plan stratégique pour la diversité biodiversité. Il repose sur l’adoption des Objectifs d’Aichi (c’est à Nagoya au Japon, ville de la préfecture d’Aichi où ces engagements ont été signés),
  • l’adoption de l’Agenda 2020 pour le développement durable des Nations Unies et ses 17 objectifs de développement durable.
  • Ces deux dispositions engagent les pays contractants à protéger efficacement et équitablement 10 % de leurs eaux territoriales avant 2020. Le problème réside dans la définition du mot protégé. Elle n’a pas été explicitée dans ces traités internationaux. 

Il faut aussi remarquer que la locution réserve marine sous entendant défense de pêcher a progressivement été remplacée par Aire marine protégée. Or la principale protection nécessaire pour préserver la biodiversité d’un espace est bien de le défendre contre la principale atteinte : la pêche.
En qualifiant, selon la même loi, une Aire marine protégée où tout est permis pour la pêche (sans aucune interdiction ou limitation de prélèvements) au même titre qu’une autre zone où tout est interdit (les réserves intégrales), les objectifs internationaux souscrits ont été facilement atteints. En revanche si on ne tient compte que des zones réellement protégées par la principale atteinte à la biodiversité marine littorale (niveaux de protection I et II), la France n’a pas atteint les objectifs internationaux sur lesquels elle s’était engagée.
La COP15 (15e session de la Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique des Nations Unies doit se tenir en Chine en mai 2021. La première mouture de la feuille de route post-2020 a été publiée le 13 janvier 2020. Sur les 20 objectifs visés aux horizons 2030 et 2050 il est mentionné que dans dix ans chaque pays signataire doit s’engager à protéger au moins 30% des surfaces marines, dont 10% en protection stricte (toute activité de pêche étant interdite).
La protection stricte est évoquée sans nuance : le taux de 10% en 2030 devra être atteint.
La base de données MEDAMP, régulièrement mise à jour, permettra de suivre les étapes visant à cet objectif.

 

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La surpêche

Le prélèvement d’espèces induit par la surpêche représente la seconde pression anthropique sur la biodiversité littorale. Elle inclut la pêche professionnelle et de loisir (pêche à la ligne - à pied ou en bateau - et chasse sous-marine). Ce sont aussi les petits fonds qui sont le plus exposés à cette prédation humaine. La pêche traditionnelle y est très active et certaines pratiques de pêche de loisir ne s’exercent que dans cette tranche bathymétrique (chasse sous-marine et pêche à pied).
La création d’espaces marins protégés où la prédation humaine est interdite ou limitée est la seule solution qui permet de préserver les équilibres biologiques : c’est « l’effet réserve », qui garantit le maintien de la biodiversité.
Car un constat s’impose : depuis une cinquantaine d’années, tout autour de la Méditerranée, les espèces pêchées sont moins abondantes, le nombre de pêcheurs professionnels a diminué de 60 % et beaucoup de pêcheurs sont subventionnés. Devant les côtes françaises de la Méditerranée cela concerne essentiellement les activités traditionnelles littorales (surtout les régions de Provence–Alpes-Côte d’Azur, Corse et l’extrémité ouest des Pyrénées orientales).
Pour comprendre cette raréfaction des espèces halieutiques littorales, il faut évoquer un passé récent. Il y a un siècle en Méditerranée, lorsque la majeure partie des barques de pêche traditionnelles était encore propulsée par rame ou par voile, le rayon d’action des pêcheurs était limité. Sans prévisions météorologiques fiables, ils évitaient de poser les filets loin de leurs bases. De ce fait, de nombreux sites éloignés des ports et exposés (les caps plus particulièrement) étaient évités : ces zones étaient peu ou jamais pêchées : c’était de fait des réserves de pêche où les équilibres biologiques étaient préservés.
Les filets étaient en coton, nécessitant beaucoup d’entretien, mais ils se désagrégeaient dans le temps lorsqu’ils étaient perdus. La longueur de ces filets mis à l’eau était faible et la profondeur d’immersion peu importante car ils étaient levés à la force des bras. Ce prélèvement laborieux et aléatoire des espèces de poissons, de mollusques (calmars, poulpes, seiches) et de crustacés sauvages de notre littoral ne mettait pas en cause le maintien d’un équilibre naturel.

 

Barque traditionnelle de pêcheurs en Corse vers 1900 : faible rayon d’action et profondeur de pose des filets limitée (les marins doivent les remonter à la force des bras).

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Aujourd’hui un seul marin-pêcheur avec une embarcation motorisée et un treuil peut poser plusieurs kilomètres de filets jusqu’à 200 mètres de profondeur devant l’ensemble du littoral.

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L’apparition des moteurs, des treuils de levage des filets et des filets de nylon a tout changé. Depuis, aucun point de la côte n’est à l’abri de la pêche professionnelle. Il est même devenu possible pour un seul pêcheur d’immerger des longueurs importantes de filets (souvent plus de deux kilomètres) sur des fonds atteignant deux cents mètres. Les filets en nylon continuent longtemps de piéger poissons et crustacés lorsqu’ils sont perdus. 

De plus, depuis une cinquantaine d’années, d’autres formes de pêche se sont considérablement développées : la chasse sous-marine et la pêche plaisancière. Elles ont également contribué à réduire les stocks (plusieurs études démontrent que le poids des prises de la pêche de loisir équivaut à celui de la pêche professionnelle traditionnelle).
La surpêche introduit des modifications sensibles sur l’ensemble des écosystèmes concernés. Les chaines alimentaires se modifient selon le degré de prédation par l’homme : réduction des grands prédateurs et développement anarchique des espèces qui ne sont plus consommées par les espèces trop prélevées. Toute la biodiversité de chaque site surpêché est modifiée. Il convient ainsi de rétablir les équilibres dans les écosystèmes littoraux en protégeant au mieux les espèces trop prélevées surtout dans les biotopes les plus exposés à la pêche (entre 0 et -20m).
MEDAMP permet d’évaluer les efforts de protection par tranche bathymétrique.

 

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Inventaire

Avec plusieurs entrées possibles, il est aisé de trouver toutes les zones protégées de statuts différents par région ou département. Pour chaque zone protégée quatre caractéristiques sont proposées :

  • Données chiffrées. Elles décrivent les caractéristiques surfaciques de la zone (surfaces selon les tranches bathymétriques et selon le niveau de protection)
  • Informations/historique. Une fiche indique tous les textes officiels (arrêtés et décrets), la règlementation, les coordonnées géographiques, la gestion et les contacts,
  • Afficher la carte téléchargeable. Une carte de situation dressée avec la même charte graphique MEDAMP est proposée,
  • Voir les photos. Cela permet de visualiser le littoral au niveau des zones protégées (ainsi que les balises de signalisation en mer, panneaux de signalisation, …).

Cartographie

Sur un fonds de carte IGN toutes les zones protégées ont été tracées et coloriées selon la charte graphique MEDAMP. Les limites bathymétriques (-10 m, -20m, -50 m, -100 m) et les limites administratives (eaux territoriales, Zone d’Exclusivité Économique, communes, départements, régions et « masses d’eau » de la directive européenne « Directive Cadre sur l’Eau (DCE) » sont indiquées en superposition des données MEDAM (www.medam.org) indiquant toutes les constructions gagnées sur la mer.

Protection / pression

Dans ce volet nous présentons sur des diagrammes circulaires l’ensemble de la surface marine d’un découpage administratif (département, région ou toutes les côtes françaises de la Méditerranée) de la zone marine la plus vulnérable et la plus convoitée ( 0/-10m, -10/-20m et 0/ -20 m).  Sur cette surface naturelle initiale nous superposons à la fois les surfaces concernées par les efforts de protection (par niveau de protection contre les prélèvements) et celles détruites irréversiblement par le cumul des ouvrages construits sur la mer (chiffres extraits de la base de données MEDAM www.medam.org).

D’autres histogrammes permettent de visualiser la situation des côtes françaises de la Méditerranée par rapport aux engagements de protection internationaux. Ce sont les taux de protection des eaux territoriales par niveaux de protection et par statut juridique des zones protégées.

évolution

C’est un accès à la base de données historiques. La date de création de chaque zone protégée a été saisie. De même nous avons saisi les dates des changements passés : créations et abrogations d’anciennes zones protégées et créations et modifications de zones ayant changé de niveau de protection. Ces données permettent de présenter dans ce volet des histogrammes qui montrent l’évolution de la protection temporelle des six ensembles de données proposées dans le volet « Données chiffrées par découpage administratif ».

Analyse des données

Considérations générales sur les données MEDAMP par rapport aux objectifs internationaux de protection du milieu marin à atteindre.

Nous donnons ci-dessous les points synthétiques les plus significatifs du niveau de protection des eaux littorales des côtes françaises de la Méditerranée portant sur un inventaire de 77 zones marines protégées.

I - Une protection intégrale très faible (zones de non-prélèvement avec surveillance spécifique : Niveau I)

- Surfaces : 8 661,76 hectares au total (PACA : 5 327,45 ha, Occitanie : 68,81 ha, Corse : 3 265,49 ha). Dans les eaux territoriales des côtes françaises de la Méditerranée ce taux de protection atteint 0,35 %.
- On constate une répartition homogène par tranches bathymétriques de ce type de protection (voir données plus détaillées).

II – Si on ajoute les 22 cantonnements ou concessions (zones de non-prélèvement) où la surveillance spécifique est absente, les surfaces ainsi protégées restent peu étendues (Niveaux I + II)

- Surfaces : 16 029,09 hectares au total ( PACA : 6 673,99 ha, Occitanie : 169,02 ha, Corse : 9 186,07 ha).
Dans les eaux territoriales des côtes françaises de la Méditerranée le taux de protection des niveaux I+II réunis atteint alors 0,65 % (voir données plus détaillées).

III – Des zones « tampons » efficaces mais rares et peu étendues. Il s’agit des zones où seule la pêche professionnelle est autorisée (niveau IV)

Seul le parc national de Port-Cros, les réserves naturelles, de Scandola et des Bouches-de-Bonifacio ont de telles zones contigües à des zones de non-prélèvement.
- Surfaces : 2 982,47 hectares au total ( PACA : 1 811,33 ha, Occitanie : 0,00 ha, Corse : 1 171,14 ha).
- Dans les eaux territoriales des côtes françaises de la Méditerranée, le taux de protection du niveau IV atteint 0,12 % (voir données plus détaillées).

IV – Des zones de larges surfaces où la pêche professionnelle est autorisée et où la pêche de loisir est soumise à autorisation avec des contraintes (nombre de prises, poids …) difficiles à surveiller (Niveaux V + VI + VII).

- Ces zones ont été mises en place dans 3 aires : Port-Cros, Cerbère-Banyuls et Bouches de Bonifacio. Elles nécessitent de la part des agents de surveillance assermentés un effort très contraignant à mettre en place (inventaires et déterminations des prises, pesées, vérifications des autorisations et du matériel de pêche,…). Certains pêcheurs « autorisés » considèrent ces zones comme des zones de pêche gardées où ils ont le privilège de pouvoir y pêcher. Des comptages de poissons effectués à Porquerolles à l’intérieur de ces zones et à l’extérieur (zones sans autorisations requises pour pêcher) montrent que le nombre et la taille des poissons sont inférieurs dans la zone soumise à autorisation.
- Données (eaux territoriales) : 13 315,40 hectares au total.
- Dans les eaux territoriales des côtes françaises de la Méditerranée, le taux de protection des Niveaux V+VI+VII réunis atteint 0,54 % (voir données plus détaillées).

V – Des zones immenses incluant des surfaces importantes de grands fonds à réglementation très faible : pêche professionnelle et de loisir autorisée (Niveau VIII).

Ces zones concernent les deux parcs nationaux (Port-Cros et Calanques) ainsi que la réserve naturelle des Bouches de Bonifacio. Elles sont qualifiées comme étant des zones adjacentes, des cœurs de parc sans exclusion d’une catégorie de pêcheurs ou des zones périphériques. Les contraintes concernent essentiellement la pêche de loisir. Si aucune catégorie de pêcheurs n’est exclue, de nombreuses contraintes hétéroclites selon les aires marines protégées ont été mises en place (nombre de prises, nombre de certaines espèces, poids des prises, nombre de cannes par pêcheur, matériels de pêche électrique ou hydraulique …)
- Leur surface totale dépasse de beaucoup la surface totale des zones protégées excluant totalement une catégorie de pêcheurs (chasse sous-marine ou pêche à la ligne). Elles nécessitent de la part des agents de surveillance assermentés un effort très contraignant à mettre en place par la surface à couvrir (inventaires, déterminations et pesées des prises …). Cette charge s’ajoute à la surveillance prioritaire des zones mieux protégées par des règlementations plus strictes.
- Données : 328 248,20 hectares au total (Sud- PACA : 262 625,69 ha, Occitanie : 0,00 ha, Corse : 65 458,96 ha).
- Dans les eaux territoriales des côtes françaises de la Méditerranée, le taux de protection du niveau VIII atteint 13,30 % (voir données plus détaillées).

VI – Des zones encore plus étendues sans aucune réglementation spécifique restreignant la prédation. Ce sont ainsi des zones plus « co-gérées » que protégées. Il s’agit des 42 zones Natura 2000 et des deux parcs naturels marins (Niveau IX).

La gestion de ces zones a pour objectif de réunir les utilisateurs de la mer pour une utilisation respectueuse et durable de l’aire marine sans contrainte juridique. Le développement durable de ces zones dépend essentiellement de l’implication des gestionnaires territoriaux. Elles concernent en grande majorité des zones profondes. En 2019 six sites Natura 2000, sans aucune règlementation de la pêche, ont même été créés au-delà des eaux territoriales (dans la zone économique exclusive). Un grand nombre de ces zones se superposent à d’autres aires marines mieux protégées avec des réglementations contraignantes pour la pêche. Nous n’avons considéré pour ces zones (les 42  sites Natura 2000 et les deux parcs naturels marins) que la partie située en dehors des zones mieux protégées.
- Données : 927 071,43 hectares au total dans les eaux territoriales des côtes françaises de la Méditerranée (Sud-PACA : 100 513,91 ha, Occitanie 179 055,10 ha, Corse : 647 502,42 ha.
- Le taux de protection global pour ce niveau IX (eaux territoriales) : 37,55 % (voir données plus détaillées).

VII – Un bilan total peu significatif (Niveaux I à IX réunis). Addition hétérogène de faibles surfaces de non-prélèvement très bien protégées à d’immenses surfaces soumises à la pêche professionnelle et de loisir.

Ces données ne considèrent que la partie de chaque zone protégée située en dehors d’une autre zone mieux protégées (pas de redondance)
- Données :
1 287 646,60 hectares au total dans les eaux territoriales des côtes françaises de la Méditerranée (Sud-PACA : 373 061,46 ha, Occitanie 179 783,90 ha, Corse : 734 637,69 ha) avec un taux de protection global  de 52,16 % (Sud-PACA : 42,04 %, Occitanie 47,25 %, Corse : 62,01 %).
1 488 867,34 hectares au total dans la Zone économique exclusive des côtes françaises de la Méditerranée avec un taux de protection global  de 17,14 %.
2 776 513,94 hectares au total dans les eaux territoriales et les eaux de la Zone économique exclusive des côtes françaises de la Méditerranée.

VIII – Un linéaire de zones protégées (avec des très petits fonds collés au rivage) peu protégés

Le linéaire des zones collées au rivage protégées de toutes formes de pêche (niveaux I et II) ne représente que 77,4 km ( 3,59% du littoral) alors que les aménagements gagnés sur la mer ont artificialisé et donc bouleversé les équilibres écologiques des très petits fonds devant 218,8 km (10,14% du littoral). Si on additionne à ces zones celles où certaines catégories de pêcheurs de loisir sont exclues (niveaux IV à VII) le littoral ainsi protégé reste faible : 179,5 km (8,32% du littoral).